Par Florence Barinziack et Alice Hocquel

Hyper connectée, en quête d’authenticité et d’innovation, la génération Z ne se reconnaît pas dans un management top/down et est sensible au maintien de son équilibre personnel/professionnel. Les digital natives modifient les rapports hiérarchiques en profondeur et bousculent le monde de l’entreprise.

Qui sont les digital natives ?

Décrits comme paresseux, arrogants et manquant de concentration, la génération Z n’a pas toujours bonne presse, mais n’est-ce pas de coutume de dresser un portrait pessimiste et négatif de la génération suivante ? Qui sont réellement les “petites poucettes” comme aime à les appeler Michel Serre ?

La génération Z ou 4 C, pour confiante, collaborative, connectée et créative, née à la fin des années 90, a grandi à l’ère du digital. Maitrisant parfaitement les nouvelles technologies, ils sont hyper informés et réalistes sur le monde complexe qui les entoure (crise économique, menaces environnementales ou sanitaires, terrorisme). Cette génération vit dans l’instant et souhaite du concret. Elle est engagée, concernée par les questions environnementales, les conflits mondiaux, l’éducation mais aussi l’économie. Ils ne souhaitent plus être de simples observateurs mais avant tout être utiles et changer le monde dans lequel ils ont grandi et qui ne leur convient plus. Ils ont compris que ce changement pouvait provenir de leur travail.

Les attentes de cette nouvelle génération dans le monde du travail

· L’importance de l’affect :

Marquée par les réseaux sociaux, la génération Z hyper connectée a besoin de contact social permanent. Elle ne reconnait plus le lien de subordination avec sa hiérarchie. Elle attend une entreprise « plate » avec un rapport égalitaire avec le top management. Etant habitués à accéder rapidement et facilement à l’information, les digital natives sont en quête de vérité et ont besoin de transparence, d’honnêteté de la part de leurs « supérieurs ».

Le travail en communauté fait partie de leurs attentes. Ils sont plus attachés à leur équipe qu’à leur entreprise et veulent travailler dans une ambiance agréable et bienveillante. L’espace de travail doit être un cocon. Habitués à l’instantanéité et multitâches, la collaboration leur est essentielle.

· Se réaliser au travail

D’après une étude Yatedo, 61% des GenZ privilégient la qualité de vie au travail au salaire. Ils ont besoin de reconnaissance et accordent une grande importance à leur bien-être au travail.

Pour cette génération, l’équilibre vie privée/vie professionnelle est essentiel. Fini les horaires fixes et standardisés. Les Digital natives souhaitent gérer leur temps en travaillant le soir, le week-end, pour avoir plus de flexibilité la journée.

 

Ils n’ont pas peur de l’échec, s’imposent moins de limites, convaincus que leur avenir dépend d’eux.  Leur besoin de liberté, leur sens de l’innovation les poussent vers l’auto-entreprenariat (47% souhaitent créer leur entreprise – selon Openway).