Historiquement fondée sur la rentabilité financière, la performance de l’entreprise n’est plus seulement évoquée sous un angle économique. La valeur produite par l’entreprise doit désormais intégrer de nouvelles dimensions telles que des engagements environnementaux, moraux et sociaux.

Au cœur du management des organisations, la « Responsabilité Sociale d’Entreprise », traduit les grands principes de développement durable et d’engagement éthique au sein des entreprises.  

A quel changement de paradigme les entreprises font-elles face aujourd’hui ? En quoi la RSE est-elle un moyen d’y répondre ? Quel est le rôle de la fonction RH dans la mise en œuvre d’une démarche RSE ? 

 

Un nouveau paradigme au cœur de la performance des entreprises

Une nouvelle demande sociale

La sphère économique est aujourd’hui soumise à une forte demande sociale de la part d’acteurs externes (citoyens, associations, etc.).  La prise en compte de cette demande sociale occupe une place grandissante dans les choix et les trajectoires stratégiques des entreprises.

C’est dans ce contexte que se développe le concept de RSE au sein des entreprises : s’inscrire dans la transition énergétique, adopter un comportement éthique dans les affaires et respecter les droits humains en améliorant les conditions de travail des collaborateurs, deviennent donc des enjeux majeurs des entreprises.

Un cadre réglementaire

Au-delà de prémisses remontant au 18ème siècle, la RSE n’est apparue dans le management des organisations que depuis les années 1960-1970.

Grâce aux initiatives européennes, la RSE s’est dotée d’un cadre réglementaire et de codes de conduite précis. Ses traductions au niveau national via les lois Grenelle I et II (2009 – 2010), permettent de renforcer ces codes et d’établir un cadre de réflexion pertinent.

 

La RSE, une réponse à ce nouveau paradigme

S’appuyer sur une démarche RSE est une réponse aux évolutions de leur environnement et aux nouvelles attentes qui s’imposent aux entreprises. Pour maintenir leur performance, les entreprises doivent s’adapter au contexte général dans lequel elles évoluent. Une politique RSE constitue, en ce sens, un investissement sur l’avenir, porteur de nombreux bénéfices sur le moyen et long terme.

Pour garantir une réelle valeur ajoutée à l’entreprise, les actions RSE doivent s’appuyer sur une logique collaborative en interne et en externe :

  • en interne : amplifier la participation et l’engagement des salariés contribue à dynamiser leur implication et, par conséquent, leur productivité au sein de l’entreprise. Il s’agit d’un investissement porteur, qui contribuera à la pérennité de l’entreprise.
  • en externe : s’appuyer sur une communication efficace apporte une plus grande visibilité à l’entreprise, améliore sa réputation et son image de marque. La marque employeur s’en trouvera renforcée.

La fonction RH, acteur clé d’une démarche RSE

La fonction RH dispose d’un rôle fondamental dans la mise en place d’une démarche RSE.  

En interne, elle dispose des moyens nécessaires pour impliquer collectivement les collaborateurs de façon solidaire :

  • sensibiliser les salariés à la RSE et les inciter à être force de proposition permettront de faire naître des objectifs communs. Un esprit collaboratif et de co-construction émergera, laissant place à des initiatives innovantes en matière d’engagement durable.
  • le développement du bien-être au travail, thématique émergente, s’inscrit pleinement dans une logique RSE. Promouvoir la mise en place d’outils digitaux et modernes, de processus et de pratiques de gestion simplifiés, d’espaces de partage et d’échange sont autant de mesures qui nécessitent l’engagement de la fonction RH.
  • traits d’union entre la direction et les collaborateurs, les managers sont des relais essentiels à la communication interne. En s’appuyant sur des outils de formation, les services RH disposent de moyens de sensibilisation aux pratiques RSE. La fonction RH reste donc un levier essentiel pour faciliter l’appropriation et la redescente de l’information.

En externe, la DRH est l’ambassadrice de sa marque employeur.

  • Elle est le premier acteur à pouvoir valoriser les actions RSE en développant sa communication externe. Grâce à cet investissement et à une communication adaptée, l’entreprise pourra attirer de nouveaux talents, sensibles aux questions sociétales et environnementales.
  • Opter pour un recrutement « responsable » en communiquant sur la promotion de la diversité, la lutte contre les discriminations, l’égalité homme – femme, font aussi partie de l’engagement de la fonction RH.

En conclusion 

Au-delà de ses activités traditionnelles (gestion administrative, paie, GPEC, recrutement, formation, etc.), la DRH se dote désormais d’une nouvelle responsabilité : la définition et l’application d’une démarche RSE.

En enrichissant son périmètre d’intervention, en améliorant les conditions de travail des collaborateurs et en pariant sur une exemplarité éthique et environnementale, la fonction RH devient un réel « business partner » : elle se retrouve au centre de la performance globale de son organisation car elle contribue à faire de l’entreprise une entité plus responsable, en phase avec les attentes de la société et une nouvelle définition de la performance.